À propos des jeunes de nos cités qui s’engagent sur la voie de la violence terroriste, on parle volontiers de radicalisation religieuse. Cette focalisation sur la religion occulte les causes sociales, économiques et politiques du jihadisme en Europe et en particulier en Belgique.
Comment des jeunes qui sont nés et ont grandi en Belgique en viennent-ils à adhérer à la cause djihadiste au point de partir combattre en Syrie ou de se faire exploser dans des attentats meurtriers ? Depuis l’irruption dans nos villes de la violence terroriste perpétrée par des jeunes issus de nos quartiers, psychologues, sociologues, philosophes, spécialistes des religions ou du terrorisme tentent d’expliquer ce qui semble inexplicable. Et, de fait, l’analyse de ce terrorisme né au coeur de nos villes ne peut être que multiple, car il n’y a pas d’explication unique, de parcours linéaire jalonné de causes et d’effets qui s’enchaînent. Il faudrait plutôt recourir au « mind mapping », avec au centre le terroriste et son acte, et tout autour les multiples facteurs, pour la plupart interreliés, qui l’ont engendré.
Il se pourrait qu’une partie de l’explication, qu’un élément de cette carte mentale réside dans l’évolution du milieu associatif qui est présent depuis des décennies dans la vie locale, notamment à Bruxelles, et de sa relation au politique.
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