img-123.png
Province du Hainaut Mis à jour le 12 Nov. 2013

La Ferme Saint-Achaire

Agriculture/jardins partagés Insertion socio-professionnelle

La Ferme Saint-Achaire offre à ses résidents et à d’autres personnes en difficulté la possibilité de se reconstruire, en collaboration avec le centre d’hébergement Terre Nouvelle à Mouscron.

img-123.pngLa Ferme abrite quinze pensionnaires pour un hébergement de longue durée. Elle accueille aussi des personnes pour des travaux en journée. “Ce sont des personnes qui ont été sans-abri ou qui sont encore trop fragiles pour vivre seules, nous confie l’abbé Pollet. C’est souvent pour briser une terrible solitude qu’on reste ici”.

La Ferme Saint-Achaire est un lieu d’accueil, d’occupation ou de travail pour les personnes exclues de la société, qui ne peuvent trouver un “vrai” travail dans le circuit économique traditionnel. Son but est de redonner confiance à des personnes en souffrance, de valoriser leurs compétences, de les inscrire dans une nouvelle perspective de formation ou de travail.

Un poulailler et d’autres animaux agrémentent la vie à la Ferme Saint-Achaire. Au fil des années, de nouvelles personnes sansabri ou en difficulté frappent à sa porte pour y trouver des amis, une occupation, voire un sens à leur vie. Pour valoriser les compétences de chacun, un projet de travail du bois prend forme. Il a d’abord consisté à transformer des palettes de bois utilisées dans l’industrie
en petits sacs de bois, utiles pour l’allumage du feu. Ensuite est venue l’idée de transformer des troncs en bûches.

img-121.png

L’ambiance est familiale. “Ici, on se sent chez soi”, nous raconte Jean-Pierre, 62 ans, que tout le monde surnomme Papy. ”Je m’occupe de découper le petit bois, je débite des palettes.” Aidé de Laetitia, il remplit des sacs de petits bois d’allumage.

Martine vient de temps en temps donner un coup de main. Elle débite les troncs en bûches et Jacques, qui loge comme elle à Mouscron, les transporte en brouette et les range soigneusement en tas. Pas moins de 3000 stères de bois transitent par les ateliers de la Ferme, chaque année. Ces travaux permettent à
l’association de subsister mais aussi aux personnes accueillies de bénéficier d’une petite rémunération. Le petit bois est vendu aux stations-service environnantes et part très vite à l’approche de la belle saison et des barbecues.

Une autre activité tourne autour de l’exploitation biologique du jardin de la Ferme. Certains pensionnaires se sont pris de passion pour la culture de fruits et légumes.

Jean, bientôt retraité, conduit chaque matin la camionnette pour la tournée des boulangeries et de la grande surface toute proche qui leur donne des fruits et légumes.

img-122.pngIci, on a la sécurité du logement : on est logé au chaud et nourri. On peut participer à la vie en communauté mais aussi se retirer
dans sa chambre et être au calme
”. Dans la cuisine, Patrick, le cuistot, achève la préparation du repas du midi. Au menu : chicons, pommes de terre et rôti de porc. La sauce bolognaise pour le repas du soir finit de mijoter dans une grande casserole.

Jean-Pierre, Jacques, Martine, Eric : tous et toutes nous le disent, ce qui leur plaît le plus ici, c’est le travail qui leur est confié. Aller chercher des restes alimentaires pour nourrir les animaux, couper du bois, jardiner, planter, s’occuper des animaux. Un vrai travail qui valorise, responsabilise, occupe le
temps et les pensées.

Depuis ses débuts, la Ferme a pu compter sur le soutien financier d’Action Vivre Ensemble. Une aide indispensable qui, cette année, sera destinée à l’aménagement de la cuisine communautaire et du réfectoire. Ils doivent être urgemment rénovés pour le confort et la sécurité des pensionnaires mais aussi pour répondre aux normes de l’AFSCA, l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire.

Un reportage de l’émission Le Coeur et l’Esprit consacré à la Ferme Saint-Achaire et au soutien de Vivre Ensemble :
à voir sur ici