De notre semoir aux étagères de notre chambre froide, un cycle qui court vers vos assiettes
Depuis sa création, en 2010, l’association vise à relever trois défis posés à notre société : manque d’emplois, exclusions sociales et destruction de notre environnement. L’association fut créée pour faciliter l’insertion socio-professionnelle d’adultes en situation de précarité. Pour cela, elle adopte la pédagogie du compagnonnage et de la formation par le travail. Certains demandeurs d’emploi se forment au maraîchage biologique sur petite surface (en agroécologie) et à la vente de leur production. Un marché bio se tient à la Ferme tous les mercredis de 14h à 19h. D’autres apprennent le métier de commis de cuisine ou de salle au restaurant « La Table de Froidmont ». Au-delà de la formation, le stagiaire est accompagné dans sa recherche d’emploi ou dans le lancement de son projet professionnel futur.
« Nos apprenants se forment par la pratique car 90 % d’entre eux n’ont pas réussi le secondaire. Chacun arrive chez nous avec une histoire et des contraintes, des limites réelles ou ressenties, des projets ou des rêves et sa proximité ou son éloignement de l’emploi. La mixité sociale leur permet de relativiser leur situation propre et de progresser dans une ambiance inclusive ». Thierry de Stexhe, directeur
Acteur de la transition au service d’une écologie intégrale, l’association a lancé un archipel de potagers urbains sur un total de 3 hectares. Ces potagers sont des lieux de mixité : les stagiaires peuvent s’y former, les citoyens y cultiver leurs propres légumes. Des résidents et travailleurs de Fedasil participent également à ce projet de maraîchage. Chacun peut y apprendre et échanger ses savoir-faire liés aux techniques respectueuses de la terre. L’association veut ainsi participer à l’autonomie alimentaire locale, avec et pour des personnes fragilisées et précarisées.
Ayant également comme vocation d’être un lieu d’accueil, l’association loue neufs logements à des prix modérés, dont six sont réservés pour des personnes en difficulté professionnelle, financière, médicale, etc.
« A 28 ans, j’avais pas mal travaillé dans les jardins et les pépinières mais [j’ai eu des ennuis] et j’ai été condamné à un suivi avec la maison de justice. Finalement, c’est bien tombé car cela m’a libéré. Froidmont m’a super bien accueilli, d’abord pour des travaux d’intérêts collectifs. J’y suis ensuite resté comme stagiaire. (…) On n’a pas idée du travail que ça demande de faire pousser des légumes ! J’apprends aussi à les vendre au marché et (…) à faire des transformations à la cuisine. (…) A Froidmont, on commence à avoir une belle production et il nous faut de la place, surtout que le resto est bon ! » Michel
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