La honte - la colère - la peur - la joie - et après ?
Peur de la flambée des prix, des effets des changements climatiques sur l’approvisionnement en nourriture. Peur de ce que l’on mange. Honte de ne pouvoir se nourrir et nourrir les siens, de venir grossir les demandes de colis alimentaires. Colère de se trouver méprisé dans une société à la façade opulente, de ne pas être écouté. Colère face au gaspillage de nourriture qui semble partie intégrante de notre système de production et de consommation. Mais aussi joie de s’entraider ou de manger tout simplement.
C’est en traversant ces émotions qu’est appréhendée la question de l’accès à la nourriture en Belgique. Et singulièrement le phénomène de l’aide alimentaire, alors qu’on estime à plus de 600.000 personnes le nombre de celles qui y ont recours. Un assortiment d’émotions pour comprendre les enjeux de justice sociale sousjacents ; pour penser et travailler à des pistes d’avenir, enclines à changer structurellement la donne.