Une seconde famille

Des parents du quartier, interpellés et inquiétés par le comportement de leurs jeunes en quête d’identité (décrochages scolaires, fugues, banditisme, drogue), et ne voulant pas rester indifférents, ont décidé de créer un espace structuré pour faire face à ces problèmes. C’est ainsi qu’en 2005 fut créée l’association Le Toit de l’Amour. Cette association offre un espace d’accueil, un « toit » aux jeunes et à leurs familles, un lieu « chaleureux », un encadrement « affectueux » et un suivi scolaire « bienveillant » mais ferme.

« C’est par une amie que j’ai appris l’existence d’une association, non loin de chez moi, qui organise le cours de français. La dame responsable est très gentille. C’est depuis deux ans que je suis là. Je connais mon alphabet et je suis fière de lire maintenant un peu mieux qu’avant. Mais j’ai difficile à écrire. J’apprends beaucoup de choses et je partage beaucoup avec les autres. Madame a eu l’idée d’organiser les repas cuisinés par nous-même, une manière d’apprendre la culture des autres. J’aime bien et je vais rester avec madame. » Fadma, bénéficiaire

L’association Le Toit de l’Amour vise à lutter contre les phénomènes de décrochage scolaire, mais aussi prévenir les déviances, telles que le banditisme ou la drogue. En proposant une école de devoirs, des remises à niveau, des cours d’alphabétisation, etc., l’association vise l’intégration et l’apprentissage du vivre-ensemble et la lutte contre les stéréotypes. Par cet accompagnement, les jeunes et les familles intègrent petit à petit dans leurs comportements quotidiens leur identité et leur vécu dans le contexte et réalités de la Belgique et plus particulièrement de Bruxelles.

« L’ABL Le Toit de l’Amour est devenue ma seconde famille. Je suis content de participer aussi bien à la formation des jeunes qu’au travail du mieux vivre ensemble entre des personnes de cultures, de pays et de religions si différents. » Jean-Macaire, bénévole