La « fiscalité est injuste » dénoncent les Gilets jaunes. La critique n’est pas neuve. L’impôt devrait pourtant contribuer à réduire les inégalités. Retour sur une tendance et sur les mesures pour l’inverser.
analyse2019-02-impot-a4.pdfCeux qui ont endossé un gilet jaune de Liège à Sambreville, en passant par Marche ou les Fourons, le clament : la « fiscalité est injuste« , le système crée de « nouveaux pauvres« , il est nécessaire de « cibler ceux qui échappent à l’impôt« . Leur mouvement rappelle les inégalités à l’œuvre. La ‘théorie du ruissellement’ qui promettait la prospérité aux plus faibles, une fois la croissance rétablie, ne tient pas la route. Les inégalités vont croissant. La concentration des richesses aux mains des plus fortunés est de plus en plus marquée. Et le sentiment d’injustice face à l’impôt ne faiblit pas. De fait, [**à coups d’avantages fiscaux, d’absence de coordination pour contrer l’évasion fiscale…, l’impôt se voit contourné*] par ceux qui en ont les moyens. A plusieurs égards, la politique fiscale de la Belgique – et de nombre d’autres pays européens – affaiblit plus qu’elle ne renforce la participation des plus nantis au financement des services collectifs. C’est pourtant bien là le sens premier de l’impôt : mutualiser les ressources pour répondre aux besoins communs. Un principe doit le guider : tenir compte de la capacité contributive de chacun, à la hauteur de ses revenus, de son patrimoine. A l’approche des élections, avec le Réseau pour la justice fiscale, nous détaillons [**une série de mesures en faveur d’un impôt juste.*] Il s’agirait de rétablir une meilleure progressivité de l’impôt, de globaliser à nouveau les revenus (travail + immobilier + capital), etc. En somme, de reconsidérer l’impôt à l’aune de ce qui l’a fondé.- Action à Bruxelles pour la justice fiscale, juin 2016.