Notre système fiscal et social est fondé sur une vision ancienne et optimiste du couple. De ce fait, il renforce les inégalités entre hommes et femmes. Supposer le pire pour chaque couple : c’est la voie à suivre pour plus de justice sociale pour les femmes.
S’il est quelque chose qui semble relever du domaine du privé, c’est bien l’amour, et les relations de couple en particulier. Quoi de plus intime en effet que les sentiments que se portent deux personnes ? Pourtant, les relations de couple sont encadrées par les pouvoirs publics : l’union des époux est le plus souvent officialisée par l’autorité civile et la façon dont leurs biens sont répartis est couchée dans un contrat de mariage. Mais l’intervention de l’État ne se limite pas au Jour « J ». Relations de couple et justice sociale – liée au sexe en l’occurrence – sont plus liées qu’il n’y paraît au premier abord. Si un État veut assurer au mieux les droits de tous les citoyens et donc les protéger de la pauvreté, il se doit de tenir compte de cette dimension à la fois intime et centrale de la vie en société. Une dimension qui évolue au fil du temps. Lire l’analyse2017-03_relations_amoureuses-etat.pdf