Accompagnement psychosocial

Umoya a pour objet social de proposer un soutien et un accompagnement pluridisciplinaire aux personnes fragilisées.


Au final, t’es toujours seul tu sais. Moi, j’ai beau avoir l’air d’être sociable ,
Moi, j’ai beau avoir l’air d’être sociable mais au final, t’es toujours seul tu sais. Mes amis, c’est quand même chacun chez soi ici. Dans mon pays, c’était différent. J’aurais pas pu me retrouver seul longtemps. Parfois, j’apprends à aimer la solitude, mais si je pense à ma famille, ça me rend tout de suite triste. J’ai des idées noires qui me remplissent la tête et là je peux m’enfermer chez moi pendant des jours. Cette année, je suis tellement resté allongé dans mon lit, parce que je n’avais tellement rien à faire, pas d’école, pas de formation, pas de possibilité d’aller dehors, et bien je suis tombé malade. J’ai dû aller en urgence à l’hôpital, ils m’ont dit que j’avais un début de thrombose à la jambe. Le médecin m’a demandé si je marchais suffisamment. Je l’ai regardé, et je lui ai dit, pour aller où? Depuis, ma jambe est dure et gonflée. Quand je vous ai dit ça, vous m’avez obligé à venir vous voir toutes les semaines,, vous m’avez pas lâché d’une semelle…ha ha. En fait, je me rends compte que ça me fait du bien de vous raconter ça. Vous m’avez invité à ce séjour de vacances avec d’autres jeunes. Je vous ai dit que j’allais réfléchir mais en fait, j’ai vraiment envie de vous dire oui. C’est la première fois que je vais passer du temps avec d’autres jeunes et découvrir la Belgique autrement que par les bureaux et les papiers.
[/Eliakim, 21 ans/]


Vous m’avez invité avec d’autres jeunes à se retrouver ensemble et de parler de la Belgique et de la manière dont on voyait les belges. Je me souviens avoir beaucoup rigolé, mais surtout de me rendre compte que des belges, j’en connaissais presque pas. Pourquoi? parce que tous les gens que je rencontre sont des gens qui ont des choses à me raconter, me dire comment faire les choses. C’est mon professeur, mon éducateur, ma tutrice, la personne de la commune, de l’Office. En fait, les belges, moi je ne sais vraiment pas comment ils vivent. Alors quand vous êtes venus pour que l’on parle de ça, ça m’a rendu curieux. Les autres jeunes, ils pensaient plus ou moins comme moi. On est parti en vacances avec votre collectif et là on a rencontré des familles de Belgique. Des adultes, des petits enfants. Je repense beaucoup à des moments qu’on a passés ensemble, parce que depuis ce moment, ma vie a changé en Belgique. Tous les préjugés que j’avais, ils sont tombés en cinq jours de partage. D’un coup la vision de la Belgique est devenue positive. Vous m’avez mis en lien avec cette famille, et maintenant elle devenue ma ‘famille d’ici’.
[/Lisa, 20 ans/]