Un lieu d’accueil interculturel et intergénérationnel, un espace de rencontre et d’échange, ouvert à tous et toutes sans discrimination …

La maison de Couleur Café est un lieu d’accueil interculturel et intergénérationnel, un espace de rencontre et d’échange, ouvert à tous et toutes sans discrimination, qui dé-stigmatise et suscite des initiatives personnelles et citoyennes. L’association a pour objectif de promouvoir la solidarité et le lien social entre les habitants du quartier et avec des populations en situation d’exclusion.


« ‘Couleur Café’ m’a permis de me reconstruire… J’apprends plein de choses. Cela me permet de ne pas rester seule »
[/Une participante aux projets/]

Couleur Café organise différents services en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, notamment dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle. Elle organise divers ateliers visant la participation active et le lien social pour rompre l’isolement. Entre l’atelier cuisine et le partage de repas, le potager communautaire, la ferronnerie d’art, l’atelier informatique, la friperie sociale, l’atelier vitraux, les initiatives ne manquent pas.

L’école de devoirs, appelée « Colibris », constitue une activité importante qui favorise la créativité, l’acquisition de savoirs et savoir-faire et la citoyenneté. Pour l’intégration des personnes d’origine étrangères, l’accent est mis sur les cours de Français Langue Etrangère et sur l’accompagnement psycho-social et administratif des personnes.


Quand on sent que les personnes se reconstruisent chaque jour un peu plus, simplement parce qu’on les salue le matin, qu’on les considère comme des êtres humains et non pas comme des dossiers ou des « malades », c’est encourageant pour un travailleur social. Souvent, on passe à côté des gens, on a tendance à les stigmatiser, à ne plus voir en eux que le problème ou la maladie. Ce qu’ils attendent ce sont des gestes fraternels, familiaux, des relations imprégnées de dignité, de respect. Je pense que la manière dont nous accueillons les personnes dans notre maison est déterminant pour la suite du travail que nous menons avec eux ensuite. Ces liens d’égalité que nous tissons avec eux sont porteurs et efficaces.
[/Thierry, éducateur/]

Je suis Algérien, sans papiers depuis presque 10 ans et je ne peux pas travailler en Belgique. Ma vie est parfois difficile car je ne sais pas avoir des projets dans le temps. Je suis toujours obligé de faire des activités qui m’occupent un peu, mais qui ne me donnent pas accès à une formation. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps et que ma jeunesse s’est envolée. C’est un cauchemar parfois, ma vie, même souvent. J’ai des compétences ; je sais maçonner, plafonner, mais je ne peux pas exercer mon métier, c’est dur à accepter. Participer à « l’atelier vélo » me donne l’impression d’apprendre des choses un peu techniques et innovantes ; j’équipe des vélos avec des moteurs électriques et je sais que je participe à quelque chose d’un peu « écologique » ; je participe à aider la planète à aller mieux. J’aime le vélo et j’aime voir les gens contents de monter sur leur vélo équipé. J’ai déjà pensé que si je n’ai pas un jour mes papiers, je pourrais peut-être rentrer chez moi, en Algérie et ouvrir un petit garage. Je serais spécialisé en vélos électriques. Je ne sais pas si c’est possible, mais si j’étais parrainé, je pourrai y arriver.
[/Abdou, participant à l’atelier vélo/]