L’Ecole de la rue propose des ateliers créatifs (danses, techniques de cirque, percussions, créations, musique, chants, etc.), un cyber espace, un magasin de seconde main et un ‘repair café’ depuis fin 2017
Elle accueille un public varié, principalement des jeunes âgés de 7 à 25 ans mais aussi des adultes, dans un quartier où les relations de voisinage ne sont pas simples. À l’École de la rue, les habitants se rencontrent pour réaliser des projets communs. C’est un facteur de cohésion qui leur permet de dépasser leurs différences et d’accueillir les aspects positifs de leur diversité – habitants issus de quartiers d’habitations sociales, familles monoparentales, personnes âgées, personnes issues de l’immigration, personnes sans emploi, personnes dépendantes, etc.
Les réalisations des ateliers créatifs sont présentées lors des événements qui rassemblent beaucoup de gens de la région : les feux de la Saint-Jean en juin et la fête des cités de Baudour fin août.
Par ailleurs, l’Ecole de la rue collabore beaucoup avec les membres des Equipes populaires pour organiser des ciné-débats ainsi que différents événements de sensibilisation ou d’interpellation.
Plusieurs citoyen.ne.s ont évoqué l’idée de créer, juste à côté du local, un espace jardin collectif. Ceux-ci se sentent impuissants individuellement surtout par manque de moyens techniques mais également du fait de leur isolement et de leur méconnaissance du jardinage. De plus, vu leurs faibles revenus, il leur apparaissait important de pouvoir accéder à des produits sains et produits par eux-mêmes.
Ce projet, situé à un endroit du quartier stratégiquement rassembleur, renforcera le lien social, favorisera les échanges, l’entraide, la solidarité, le dialogue et la convivialité entre les habitants et familles des quartiers.
Les participants cultiveront des légumes, des plantes, des arbres fruitiers et des fleurs dans une optique de respect de l’environnement et de développement durable puisque le jardin sera cultivé de manière écologique sans recours aux produits phytosanitaires, pesticides et engrais chimiques.
A côté du jardin, un autre espace convivial verra le jour, avec un four à pain et un barbecue. Cela permettra de favoriser les rencontres et également de partager des savoirs culinaires.
«Ma rencontre avec l’école de la rue c’est faite par le biais du magasin de seconde main »pour un autre mode de vie », ainsi que via le jardin collectif »solidarcités ».
M’y engager a été pour moi une manière de rendre service et revenir dans le quartier qui m’a vu grandir. Cela m’apporte énormément et remplie ma vie et mon temps depuis que je suis une jeune pensionnée. Ce que vivent les jeunes, surtout dans cette crise sanitaire que nous subissons, me préoccupe beaucoup. Par le travail de l’école et mon implication on tente d’apporter un peu de joie et chaleur humaine aux enfants mais aussi aux familles. Créer du lien, du vivre ensemble sont des objectifs poursuivi par l’école et qui colle bien à ma démarche comme citoyenne. »
(Barbara, bénévole en charge du jardin et du magasin de seconde main)
«Mon implication dans les activités de l’école de la rue, remonte déjà à plusieurs années au travers des ateliers créatifs et du magasin de seconde main, un peu plus récemment. Très vite la sauce à prise car je voulais trouver une activité utile pour moi-même mais aussi et surtout pour les habitants du quartier, dans lequel j’habite, et en particulier les enfants et les familles en grandes difficultés sociales. La solidarité est une valeur essentielle qui guide mon action au quotidien, l’école de la rue et ses différents projets me permet de faire vivre cette dimension humaine indispensable dans un monde de plus en plus individualiste. »
(Amandine, en charge du magasin de seconde main-contacts avec les familles)
«Au-delà de mon rôle, je suis avant tout une militante (ancienne de la JOC et membre des Equipes Populaires) attentive aux réalités de vies des habitants des quartiers environnant et plus largement des inégalités que subissent des populations déjà marquées par la vie. L’arrivée du Covid, n’arrangeant rien que du contraire. Mon engagement au sein de l’école, dont j’ai été à la base de sa création est d’être à l’écoute, stimuler les projets et les actions afin d’apporter un peu de soulagement tant aux enfants et jeunes que nous accueillons que vis à des adultes. De redonner confiance, mettre en valeurs et en responsabilités des personnes souvent décriées par la société. »
(Sandra, Coordinatrice des différentes activités, animations de l’EDR)