Sortir du carrousel de l’insertion

L’objectif de l’Entreprise de Formation par le Travail (EFT) Charlemagne, située dans la région de Doische, est de développer des projets permettant à des personnes sans qualification, sans emploi et bénéficiant à peine du revenu d’intégration sociale de se réinsérer socialement et professionnellement.
Dans ce sens, l’EFT propose des formations en boulangerie et en horticulture et tente de donner un maximum de moyens aux « stagiaires » pour accéder à un emploi ou une formation qualifiante. L’EFT propose également aux demandeurs d’emploi précarisés un accompagnement personnalisé pour les aider tant au niveau professionnel que personnel à redevenir acteurs de leur vie.
Située dans une région où le taux de chômage est très élevé, l’EFT Charlemagne est la seule dans la région à proposer ce type de service. Elle remplit donc un rôle réellement important d’accueil de personnes en rupture sociale et professionnelle en zone rurale.
Cette année, l’EFT Charlemagne souhaite développer un nouveau projet, celui d’offrir un accompagnement créatif et dynamique à ses stagiaires en fin de formation pour leur permettre d’envisager et de construire leur future vie sociale et professionnelle, en misant sur la singularité et la mise en valeur de leurs atouts personnels. Avec le concours de professionnels, animateurs et spécialistes de l’estime de soi et de la confiance en soi, les stagiaires développeront leurs propres capacités à se prendre en charge, à imaginer, à vivre, à créer, etc. de façon totalement innovante. Cette démarche sera entamée avec les stagiaires qui adhèreront de façon volontaire au schéma d’action et de suivi proposé par l’EFT Charlemagne. L’objectif poursuivi par la mise en œuvre de ce projet est de sortir le stagiaire du « carrousel de l’insertion » qu’il subit dans son parcours de recherche d’emploi et d’insertion sociale.

« Je suis arrivé à l’EFT parce que l’ONEM m’a obligé à me former pour sauvegarder mes droits pour le chômage. Au début, c’était difficile car il a fallu que je m’habitue à retrouver un rythme de travail et des horaires à respecter. Mais rapidement, c’est une véritable petite famille que nous avons formé, avec les autres stagiaires et avec les membres du personnel. (…) Je termine dans un mois et mon souhait serait de trouver un travail dans le secteur horticole, mais je n’y crois pas trop, étant donné mon âge. On verra. Ce qui est sûr, c’est que je passerai souvent dire bonjour pour retrouver cet esprit familial. » (André – stagiaire)

«(…) Il est clair qu’il faudrait apporter une solution pour l’accompagnement dynamique de ces personnes précarisées après la sortie de leur formation. C‘est sur cet aspect que nous devons progresser à l’avenir, face à ce marché de l’emploi qui reste bouché aujourd’hui dans la région. » (Amélie, accompagnatrice sociale)