Lieu de rencontres des cultures
Lieu de rencontres des cultures, le Carrefour Multiculturel propose diverses activités à destination des personnes isolées, immigrées, précarisées, de la commune de Libramont.
Plusieurs activités sont proposées afin de permettre la rencontre et l’insertion dans la société. Des cours d’alphabétisation permettent de pallier aux problèmes d’isolement et d’intégration. Un système de parrainage des nouveaux arrivants par des habitants a été mis en place afin de renforcer les liens sociaux et leur faire découvrir le fonctionnement des institutions, des sites et monuments belges. Un espace de parole et d’échange où l’on partage soupe, café, mais aussi ses difficultés, sur des thèmes qui les concernent, leur permet de se positionner en tant qu’acteurs de la société. Des permanences sociales aident les personnes précaires à trouver leur chemin à travers les services sociaux. Des activités de sensibilisation à la problématique de l’immigration sont mises en place dans les écoles primaires et secondaires. Enfin, un potager communautaire a été mis en place afin de permettre un espace de rencontre.
A travers toutes ces activités, il s’agit également de lutter contre le racisme, la discrimination et les préjugés et de permettre une meilleure compréhension des cultures par les rencontres.
« Je suis ici à Libramont depuis 1 an et depuis 2 ans en Belgique. Je remercie à l’association pour tout ce qu’elle m’apporte. Un dimanche à la sortie de l’église un membre de l’association s’est approché de moi pour me parler de l’association et m’inviter à passer pour rencontrer d’autres personnes de l’association. Je lui ai dit que de nature je suis timide et que je ne parle pas bien le français. Il m’expliquait qu’effectivement je dois passer pour sortir de ma timidité et exercer mon français. J’ai accepté. Tout le monde m’a souhaité une bonne arrivée parmi eux. L’ambiance était géniale, on parlait de projets de l’association et de temps en temps on s’y écartait pour se perdre dans les blagues et on rigolait bien. Vu la bonne ambiance qui règne dans des réunions j’ai osé prendre la parole petit à petit. Je me sens à l’aise. En fait mon gros problème était des préjugés que j’avais vis à vis des européens blancs. Je m’étais mis dans ma tête qu’ils n’aiment pas des personnes de couleur et en général des réfugiés car j’avais rencontré quelques personnes hostiles par le passé. J’avais peur de subir toujours ces insultes et comportements racistes à mon égard et c’est pour ça que je préférais ne pas avoir de contacts avec des autochtones. Je suis bien dans ma peau et attend avec espoir mon permis de séjour illimité. Mon français s’est bien amélioré car je parle beaucoup avec des gens. » (Edouard, demandeur d’asile venant du Nigeria)