L’asbl Kotonome est née du constat que des jeunes issus d’institutions de l’Aide à la jeunesse se retrouvaient, une fois leur majorité acquise, dans des situations de précarité sociale, économique et relationnelle. En effet, ces jeunes, par manque de ressources, financières et relationnelles, doivent faire face à la débrouille, tentent de trouver des petits boulots, et sont contraints de mettre de côté leurs projets d’études et leurs rêves d’un meilleur futur.

Pour contrer ce constat peu réjouissant, l’association Kotonome propose à ces jeunes une alternative : s’installer dans « un kot » de manière autonome dans une maison familiale, donc auprès d’une famille, tout en bénéficiant de moments de partage et de convivialité, de sorte qu’un lien se tisse entre le jeune et la famille. L’idée est de permettre au jeune de faire appel à celle-ci pour des démarches administratives, pour un coup de pouce dans la gestion de son quotidien, pour qu’il ne soit pas tout d’un coup tout seul alors qu’il aura vécu la majeure partie de sa vie en communauté.
Par la vie en kot autonome dans une famille, le projet a aussi pour but de soutenir la scolarité du jeune et l’aider à trouver un logement autonome.

L’équipe de l’asbl rencontre les familles et les jeunes désirant participer au projet et est présente pour les accompagner et les soutenir tout au long de cette aventure. Un contrat de partenariat se réalise entre le jeune, la famille et l’asbl. Le projet dure une année et peut être renouvelé au terme de celle-ci.

Je crois bien que j’aurais demandé à participer, si ce projet avait existé. Peut-être pas tout de suite, j’étais contente de vivre enfin seule. Mais c’est vraiment dur, très dur de se retrouver tout d’un coup isolée. C’est une très bonne idée d’avoir l’occasion d’avoir des contacts avec une famille, de savoir qu’il y a des personnes présentes dans la maison, d’avoir à qui parler si on a des problèmes. On ne serait pas du jour au lendemain perdu, tout seul. Ce serait chouette de partager des moments avec des personnes qui vivent là, enfin si elles aussi le veulent bien, évidemment.