Les objectifs principaux de la maison médicale du quartier des Arsouilles sont de rendre les soins accessibles à tous (environ 2100 patients habitant « le grand Namur ») et d’encourager les personnes à être actrices de leur santé physique, psychologique et sociale.
À travers ses activités communautaires (cours de gym douce, potager de quartier, comité d’habitants, atelier maman papote où les femmes apprennent le français en pratiquant la couture…), la maison médicale participe à une dynamique de quartier. Elle vise la promotion de la santé en agissant sur la prévention, elle soutient le lien social et elle véhicule une image positive du quartier.
Depuis cinq ans, la maison médicale a lancé un projet de potager communautaire nommé « jardin des herbes folles » dans le quartier Saint-Nicolas, en collaboration avec l’asbl Coquelicot. Ce projet consiste à initier une dynamique locale, à sensibiliser et encourager une participation active des habitants du quartier autour du potager communautaire et de l’espace de rencontre et d’animation qui y est associé. Ce jardin permet à des personnes isolées ou en rupture sociale de se retrouver autour d’un projet commun. Le projet permet ainsi d’aborder des enjeux tels que l’isolement social et le développement de la citoyenneté. Il se veut accessible à tous : jeunes et moins jeunes, de toutes catégories sociales et de toutes cultures, « maître » du jardinage ou novice, personnes en pleine forme physique ou à mobilité réduite. Chacun a quelque chose à apporter ou à recevoir.
« Le but est de créer un endroit convivial, de partages et de rencontres. Le but premier n’est pas de récolter au maximum ses légumes, mais plutôt de sortir de chez soi, de rompre l’isolement et de créer du lien social… Ce qui a tout son sens au niveau de la maison médicale puisqu’il s’agit de la prise en charge de la santé au niveau global. Le projet est un succès : d’année en année, de plus en plus de monde participe au potager. Il y a une réelle demande et un grand intérêt de la part des participants. En été, on se concentre sur le potager et la culture alors qu’en hiver, on propose des rencontres, des échanges, des débats, des documentaires, des ateliers de fabrication de déodorants « maison ». On essaye d’ouvrir la réflexion. La plus grande réussite est la mixité au niveau de ce projet… avec des participants très respectueux les uns des autres. »
Edwine Baudot – Coordinatrice du projet et coordinatrice de la maison médicale du quartier des Arsouilles.