Vie féminine travaille dans le secteur de l’éducation permanente avec la particularité d’être largement implantée au niveau local et d’avoir, à côté du mouvement, mis sur pied une série de services répondants aux besoins des femmes.
Les enjeux essentiels consistent à développer une dynamique d’actions, de réflexions collectives à partir des réalités de vie des femmes et notamment des femmes du milieu populaire.
IL faut permettre aux femmes de reprendre du pouvoir sur leur vie par des actions sociales et politiques qui visent à améliorer la situation des femmes en général.
« Lors de mon divorce je me suis retrouvée sans emploi avec une mauvaise santé, j’étais paumée. J’ai logé 3 mois chez mes parents puis j’ai trouvé un appartement beaucoup trop cher pour mes moyens et insalubre, je me suis retrouvée avec des factures impayées (médiation de dettes) donc j’ai fait une demande de logement social, qui a été acceptée immédiatement.
Mais j’étais incapable de nous nourrir et suivre mes enfants au niveau scolaire par l’intermédiaire du CPAS, j’ai fait connaissance de la Maison de Quartier qui a pris en charge mes enfants. Je m’y suis investie bénévolement.
J’ai fait connaissance d’un groupe de femmes (Vie Féminine) qui m’ont beaucoup aidé, surtout moralement. J’en fais encore partie et je suis heureuse d’avoir fait leur connaissance.». Vinciane 42 ans divorcée, trois enfants.
Ce projet est né de la volonté des participantes d’un « Espace Femmes » de Chimay d’échanger des trucs et astuces pour consommer autrement.
Cet « Espace Femme », qui existe depuis 2005 est issu de la recherche précarité « au féminin précaire » (étude menée par vie Féminine).
Suite à cette recherche, elles ont souhaité continuer à se rencontrer et depuis, plusieurs projets ont vu le jour.
« Je travaille depuis plusieurs années dans la région de Chimay.
La recherche précarité menée en 2005 m’a permis de mieux comprendre les enjeux liés au milieu rural. Les femmes se sentaient souvent isolées, avec parfois des problèmes de mobilité. Elles souhaitaient améliorer leur quotidien par des rencontres, des lieux d’échanges, pour certaines, il s’agissait réellement de resocialisation. La précarité mise en avant n’était pas que financière.
Le projet, actuellement est assez dynamique. Elles participent à des tables de conversation, un projet conte (avec la création d’un spectacle pour les enfants), des espaces créatifs, un espace bien-être, et pour certaines un investissement dans le projet contre les violences conjugales.
Le projet autour de la consommation s’inscrit dans cette dynamique, mais il est aussi une alternative aux difficultés économiques qu’elles rencontrent ». Diane
L’année dernière, elles ont participé à une animation sur les lessives, avec une séance théorique (une lecture féministe de la lessive) et un atelier création de produits. Cette animation, elles l’ont proposée lors d’une journée intergénérationnelle organisée par le PCS de Chimay. Pour certaines, c’était une première expérience d’animation.
C’est depuis cette expérience positive qu’elles souhaitent créer un projet plus large, autour de la consommation ;
Notre objectif avec ce projet, c’est de partir des compétences des personnes et de leurs attentes. Les animations seront construites en collaboration avec les participantes.
Il s’agira, au travers de ce projet, de proposer une manière de consommer (plus locale, moins couteuse, plus écologique, mais aussi plus égalitaire). C’est, au final, repenser la consommation dans nos gestes de tous les jours.
Un livret sera crée avec les trucs et astuces de chacune.
Le groupe « moteur » de ce projet est constitué de femmes qui vivent dans la cité sociale, mais aussi des personnes extérieures. Nous souhaitons élargir ce groupe, notamment vers le public de la cité sociale de Bailleux.
VIE FEMININE A CHIMAY
Diane Delafontaine
Rue de Montigny 46
6000 Charleroi
071/ 321 317
Charleroi@viefeminine.be