Qu’y a-t-il de commun entre une mère célibataire, une migrante, une travailleuse sans emploi et une victime de violences conjugales ?
Réponse : ce peut être la même personne, cumulant plusieurs de ces caractéristiques susceptibles de lui causer des problèmes d’exclusion. Une approche, l’intersectionnalité, permet de prendre en compte ces différentes facettes.
De quoi s’agit-il ? Ce concept peut-il être utile dans la lutte contre la pauvreté ? Décodage.
L’intersectionnalité met en lumière comment, dans un contexte donné, une personne ou un groupe social peut être victime de discriminations multiples, mais aussi que la combinaison de ces différents types de discriminations crée une situation spécifique. En somme, l’intersectionnalité tient compte non seulement de l’addition des discriminations, mais aussi de leur imbrication. On ne peut donc, dans ce genre de cas, isoler un seul aspect sans tenir compte des autres, ceux-ci s’influençant les uns les autres. Genre, race1, classe, handicap, âge… Quels domaines inclure dans l’analyse intersectionnelle ? S’il est parfois considéré comme « fourre-tout », c’est parce que ce concept embrasse potentiellement un nombre extrêmement vaste de champs. (...)