Les terribles intempéries de la mi-juillet ont provoqué des drames humains et d’immenses pertes matérielles, dans certaines vallées belges. Cinq mois après le choc de ces inondations ravageuses, quel regard porter sur cette catastrophe ?
Depuis septembre, une commission d’enquête parlementaire au sein du Parlement wallon s’est mise à l’écoute des acteurs. Tour à tour viennent s’exprimer des responsables de la gestion hydraulique, de la gestion des barrages, du centre régional de crise, de l’IRM, des gouverneurs de provinces, les bourgmestres des communes sinistrées… Le travail d’enquête semble fastidieux. Il jouera en tout cas les prolongations, s’étalant sur deux mois supplémentaires par rapport au délai initial prévu en fin d’année.
Sur le terrain, les stigmates sont encore vifs. Ils sont pour partie matériels, tangibles, pour partie dans les esprits, moins visibles. La phase aigüe étant passée, l’élan de solidarité de la première heure doit prendre une nouvelle forme et tenter d’éviter l’essoufflement. Se pose surtout un enjeu essentiel, celui de (re)nouer le terrain de la citoyenneté, du bénévolat avec les services institutionnalisés, pour ne pas continuer d’agir en parallèle, mais de concert, en lien.