Conte de Noël 2016, de Xavier Deutsch, illustré par Gauthier Dosimont.
Le bien commun… la maison commune. Les enfants, c’est l’avenir, dit-on souvent. Dans ces contes, les enfants inventent le monde de demain à leur façon, pas toujours comme l’imaginent les adultes…
Le partage, l’art, la propriété privée, l’amour de Jésus… Sarah, Simon, Mehdi et Raphaël n’ont pas peur de poser des questions, de transgresser les règles parfois, d’inventer leur propre chemin pour rendre notre maison un peu plus commune.
A la suite des contes, des pistes d’animation invitent à en explorer toutes les richesses avec les enfants et à faire le lien avec les évangiles des quatre dimanches de l’Avent. L’activité pratique proposée est similaire à celle suggérée dans les Pistes pour un Avent solidaire.
Avec, sur le CD, l’enregistrement du conte, les illustrations de Gauthier Dosimont et tout ce dont vous avez besoin pour les animations et les bricolages.
C’est quand même agaçant, cette manie qu’ont certains de s’approprier ce qui devrait appartenir à tous !
La propriété privée n’est, en soi, pas une maladie honteuse : nous avons tous besoin de pouvoir posséder à titre personnel certains biens qui rendent notre existence possible et forment auprès de nous une sorte decercle qui nous rassure. Mais une tendance se répand, conduite par quelques-uns au détriment de la population d’un village, d’une capitale, d’un pays, d’une planète.
Lorsqu’une multinationale s’approprie le génome, brevète le vivant, privatise les ressources en eau ; lorsque quelques propriétaires ou spéculateurs acquièrent des immeubles laissés inoccupés dans des grandes villes ; lorsque de grands et puissants fermiers accaparent le sol de provinces entières ; lorsque les riches accumulent chaque jour plus de richesses, c’est l’humanité qui est dépouillée. L’humanité est dépouillée d’un bien qui, au lieu de demeurer commun, tombe dans le patrimoine d’un tout petit nombre.
Faire en sorte que ce patrimoine demeure un bien commun, c’est travailler à ce qu’émerge un monde généreux, juste, et solidaire. Un monde nouveau.
Voilà dans quelle logique les quatre parties de ce conte ont été écrites : des adultes s’emparent de la pensée, de l’art, d’une forêt, et même de Dieu ! Quelles réponses les enfants imagineront-ils ? Des réponses déroutantes peut-être, et ce ne sera pas plus mal.
Si on aspire à un monde nouveau, sans doute faut-il s’écarter un peu des chemins battus…