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Analyse

Le genre et la rue – le sans-abrisme au féminin à Bruxelles

par Julie De Gendt
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À Bruxelles, le nombre de personnes sans-abri a quadruplé en 14 années. Lors du dernier dénombrement de Bruss’help, plus de 7000 personnes ont été comptabilisées dans la capitale. Parmi elles, au moins 1 sur 5 est une femme. Public particulièrement fragilisé, les femmes subissent de nombreuses violences de genre et ont des parcours spécifiques dû à leur sexe. Cette analyse pose la question de la nécessité de dispositifs d’accueil genré… afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes sans-abri.

Les spécificités du sans-abrisme féminin1Bruss’help est un organisme qui se charge de coordonner les dispositifs d’aide d’urgence et d’insertion aux personnes sans-abri dans la capitale. Tous les deux ans, l’organisme  publie un dénombrement sur le sans-abrisme dans la Région de Bruxelles-Capitale. Voir PAQUOT, L., Dénombrement des personnes sans-chez-soi en Région de Bruxelles-Capitale, 7e édition, Rapport de Bruss’Help asbl, 2023. Disponible sur brusshelp.org

Toutes les recherches dédiées au sans-abrisme féminin affirment que les trajectoires de vie des femmes et des hommes vivant une situation de sans-abrisme sont différentes sur de nombreux points et que les femmes ont des besoins et des problématiques spécifiques liés à leur genre. Deux spécificités liées au sans-abrisme féminin ressortent particulièrement :

Des parcours touchés par la violence de genre.

« L’immense majorité des femmes en situation de sans-abrisme ont connu, au moins à un moment de leur parcours – mais en réalité souvent à plusieurs reprises, dans une forme de continuum – de la violence fondée sur le genre »2BLOGIE, E., Sans-abrisme au féminin : Sortir de l’invisibilité – recherche-action sur les violences faites aux femmes les plus précaires (sans abri) et préfiguration d’un centre de jour pour femmes, Rapport de l’îlot ASBL, 2022, p. 36. Disponible sur cbcs.be. Ainsi, les violences de genre structurent les parcours de vie des femmes sans domicile. Celles-ci sont plus exposées aux violences liées au logement du fait de leur genre. Le genre représente donc un facteur de vulnérabilité pour les femmes puisqu’il produit des formes spécifiques de violence en raison de leur sexe3LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077.

Premièrement, il a été prouvé que les femmes sont plus exposées aux violences de genre durant leur enfance que les hommes. Ces violences peuvent prendre différentes formes : viols par des membres de la famille, violences physiques, abus sexuels dans le cas de la traite ou de la prostitution, etc. Néanmoins, ces violences ont majoritairement lieu dans la sphère privée par un proche de sexe masculin, celles-ci s’inscrivent par conséquent dans des rapports de genre. De plus, ces maltraitances subies durant l’enfance amplifient souvent le risque de se trouver dans une situation de sans-abrisme dans le futur4LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077.

Ensuite, « les violences fondées sur le genre déstabilisent les trajectoires des femmes, constituant soit un facteur direct de perte de logement, soit le motif d’une trajectoire migratoire qui sera suivie, dans le pays d’accueil, d’une absence de logement à soi »5Idem, p. 87.. D’une part, les violences familiales, et plus particulièrement les violences conjugales, sont le facteur le plus fréquent qui mènent les femmes à quitter leur logement et donc à se retrouver sans domicile. D’autre part, de nombreuses femmes quittent le logement parental pour échapper au mariage forcé ou à l’excision. Dans ce cas, les violences déclenchent la fuite du domicile et une trajectoire migratoire qui sera souvent ponctuée de violences masculines6LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077.

Enfin, les femmes rencontrent la plupart du temps des violences de genre durant leur parcours de sans-abrisme même si les hommes sont également exposés à une violence dès le moment où la perte de domicile est effective. Cependant, les femmes sans-abri sont plus à risque de vivre de la violence telle que des agressions sexuelles, des violences psychologique et sexuelle, du harcèlement, des menaces, etc.7LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077

Ainsi, les femmes sont plus exposées que les hommes sans domicile aux violences tout au long de leurs parcours, en commençant pendant l’enfance, ensuite durant la vie d’adulte et au cours de leur parcours de sans-abrisme. Ce sont majoritairement des violences fondées sur le genre qui forment donc un facteur de vulnérabilité dans la vie de ces femmes sans abri.

« Ce qui est sûr, c’est que toutes les femmes qu’on rencontre ici à Dune, elles ont toutes connu la violence et la connaissent encore aujourd’hui. Ça peut être de la violence parfois très tôt dans leur vie, que ce soit en institution si elles y sont passées ou dans leur famille, ça peut être des violences sexuelles, violences familiales, violences conjugales et donc ça c’est quelque chose qui marque vraiment quasi tous les parcours des femmes et qui, une fois qu’elles sont dans la rue, elles s’intensifient encore plus. C’est quand même quelque chose de spécifique, après les hommes qu’on rencontre ici peuvent avoir aussi vécu de nombreuses violences mais chez les femmes, il n’y en n’a pas une qui n’a pas connu de violence dans son histoire. »8Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Dune réalisé dans le cadre de la recherche de DE GENDT, Julie, Un état des lieux du sans-abrisme féminin dans la Région de Bruxelles-Capitale. Réflexions sur la mixité et la non-mixité de genre dans les dispositifs d’accueil et d’hébergement à destination des personnes sans-abri, Université catholique de Louvain, 2023. Dune est un dispositif pour usagers et usagères de drogues en situation de grande précarité et d’exclusion sociale. La structure centre son intervention sur l’accès aux soins de première ligne et à une aide sociale pour les populations les plus marginalisées. url : https://dune-asbl.be/

une travailleuse sociale de l’asbl Dune

Une invisibilisation choisie

L’espace urbain, dont les représentations et les pratiques ont un caractère genré, est considéré dangereux pour les femmes, particulièrement la nuit. Il y a une domination masculine dans l’espace public qui crée un sentiment d’insécurité chez les femmes en général. De ce fait, les femmes qui n’ont plus de domicile et qui doivent vivre et dormir dans la rue ressentent davantage cette insécurité à laquelle elles doivent faire face. Étant conscientes des potentielles violences qu’elles peuvent subir, les femmes sans-abri développent des stratégies d’évitement de l’espace public, autrement dit des stratégies de survie.9MAURIN, M., Femmes sans abri : vivre la ville la nuit. Représentations et pratiques dans Les Annales de la Recherche Urbaine, n°112, 2017, p. 138‑149. Disponible sur https://doi.org/10.3406/aru.2017.3247

Portrait d'une femme avec un visage marqué de fatique
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Tout d’abord, les femmes ont recours à des pratiques de protection de/dans l’espace public. Certaines décident de ne pas dormir puisqu’elles anticipent constamment le danger. De nombreuses femmes cherchent à ne pas rester seules, ainsi il y a de la solidarité entre personnes sans-abri et de temps en temps un groupe se forme afin de prendre soin les uns des autres durant la nuit, à noter qu’il peut souvent y avoir des relations de domination lorsqu’un homme apporte sa protection à une femme sans-abri. Les femmes cherchent également à se rendre invisibles afin de se protéger des risques liés à leur visibilité dans la ville. Pour cela, elles ont différents moyens : la circulation dans la ville et l’utilisation des transports en commun, ou encore jouer avec la présentation de soi par le corps. En effet, il arrive fréquemment que des femmes fassent en sorte de faire disparaitre toute trace de ‘féminité’ en adoptant le plus possible une apparence masculine, par exemple en se camouflant sous plusieurs couches de vêtements pour cacher leur corps. De même, d’autres décident volontairement de détériorer leur hygiène afin de décourager des agresseurs potentiels10BLOGIE, E., op. cit. et MAURIN, M., op. cit..

Ensuite, les femmes mettent en place des pratiques d’évitement des espaces publics en essayant de trouver des hébergements plus ou moins temporaires et protecteurs. N’ayant pas de logement pour passer la nuit, une habitude courante est de détourner la fonction de certains lieux afin d’y trouver un refuge (gare, commissariats de police, lieux touristiques, etc.). De nombreuses femmes font appel aux proches et à la famille pour être dépannées le temps d’une nuit, voire plus. Une des autres pratiques pour éviter la rue, c’est le recours aux hébergements sociaux ou l’occupation d’un logement illégalement (par exemple, les squats). Pour finir, la prostitution peut être une stratégie de survie pour beaucoup de femmes qui n’ont pas d’endroit où dormir. Effectivement, certaines se prostituent dans le but de dormir chez le client, ainsi le corps devient la monnaie d’échange.11BLOGIE, E., op. cit. et MAURIN, M., op. cit.

Finalement, les femmes sans-abri oscillent entre ces différentes pratiques d’évitement et de protection afin de se protéger des dangers de la rue. Par conséquent, « certaines pratiques sont routinisées et organisent leur quotidien »12MAURIN, M., op. cit., p. 148..

« Elles ne vont pas forcément avoir un très long parcours de rue mais plutôt de plusieurs domiciles mais qui sont des solutions d’hébergement d’abord plutôt famille/amis où ça a un peu tourné et puis ça s’est épuisé en lien avec aussi la consommation qui vient prendre place. Ensuite, elles se mettent en couple ou en relation avec des amis, des connaissances pour trouver des solutions d’hébergement. Sauf que, ce sont des solutions avec présence quand même d’avantages en nature avec une prostitution qui se mêle avec la consommation. Donc ce sont des femmes qui sont rarement célibataires en tant que tel, elles ont quand même souvent un compagnon avec lequel il y a des contextes de violence.»13Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Transit (DE GENDT, Julie, op. cit.). Transit est un dispositif destiné à des usagers et usagères de drogues licites et illicites et se trouvant dans une situation de précarité. Le dispositif centre principalement son intervention sur l’accueil de jour et l’hébergement d’urgence des personnes. Plus d’infos sur http://fr.transitasbl.be/

Mixité et non-mixité de genre dans les dispositifs d’accueil

Plusieurs recherches démontrent que de nombreux dispositifs d’accueil pour sans-abris sont couramment pensés sur le modèle masculin, donc dans une optique universaliste qui nie les spécificités des femmes en situation de sans-abrisme. Néanmoins, nous avons pu voir que les femmes ont des parcours spécifiques dû à leur genre. Par conséquent, elles ont besoin d’un accueil spécifique.

À Bruxelles, les centres d’accueil de jour14« Les centres d’accueil de jour constituent la première porte d’entrée dans le secteur, en offrant des services qui répondent aux besoins de base et en proposant un premier accompagnement psycho-social» (BLOGIE, E., op.cit., p.54). et les hébergements d’urgence pour personnes sans-abri sont principalement considérés comme mixtes, mais ils sont majoritairement occupés par des hommes. La présence presque exclusivement masculine constitue un frein pour les femmes de profiter de ces dispositifs. Beaucoup d’entre elles ont subi des violences conjugales et sexuelles de la part d’un ou plusieurs hommes, source de traumatisme face à la figure masculine. Par conséquent, le terme de ‘mixité’ n’est pas juste pour qualifier ces dispositifs d’accueil où il y a une prédominance masculine15BLOGIE, E., op. cit.. Le chercheur et sociologue Florent Schmitt explique que «‘la mixité de genre’ crée en réalité de la « non-mixité »16Quand la mixité de genre crée de la non-mixité. L’exemple des lieux d’hospitalité dans l’intervention sociale auprès des usager.e.s de drogues, Intervention de Florent Schmitt dans le cadre du Colloque international francophone féministe Genre et travail social, Saison 3, les 10 et 11 juin 2021. puisquela mixité entraîne une domination masculine de l’espace. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela : le nombre plus élevé d’hommes, la façon dont les hommes arrivent à s’approprier l’espace par leur socialisation genrée, le harcèlement sexiste contre les femmes par les hommes, les évitements féminins de ces structures mixtes, etc. En conclusion, « l’accessibilité a été pensée au masculin-neutre, dans une perspective universelle qui tend à reproduire des inégalités, faute de situer socialement les individus »17BLOGIE, E., op. cit., p. 57..

Ainsi, les discours actuels des travailleurs sociaux bruxellois expriment qu’il y a une «valse-hésitation entre la revendication de la mixité en tant que valeur, principe à défendre, et l’obligation – présentée comme une évidence – de devoir mettre des choses en place pour ‘protéger les femmes’»18Ibidem.. Pour ces travailleurs, l’idéal est de continuer à proposer des lieux et des activités mixtes afin de représenter la réalité de la société. Cependant, ils sont constamment confrontés aux problématiques spécifiques des femmes sans-abri et veulent créer avant tout un lieu sécurisant pour celles-ci. Ainsi, malgré le principe de mixité qui est revendiqué et non remis en question dans la plupart des dispositifs d’accueil, « la plupart juge nécessaire voire évident d’aménager l’espace ou de jouer sur les créneaux horaires pour faciliter l’accès aux femmes »19Idem, p. 58.. Ces aménagements spatio-temporels amènent les auteures Marcillat et Maurin20MARCILLAT, A. et MAURIN, M., Singularisation, différenciation : pratiques de la (non)mixité dans l’intervention sociale auprès des personnes sans abri dans Nouvelles Questions Féministes, n° 37, 2018, 90-105. Disponible sur https://doi.org/10.3917/nqf.372.0090 à créer la notion de ‘(non)-mixité’ : « Ainsi écrite, elle rompt avec l’opposition généralement établie entre mixité et non-mixité et elle nous permet d’examiner comment se déploient, en situation, des formes de séparation qui recréent de la non-mixité dans des espaces dits mixtes »21Idem, p. 92..

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De ce fait, plusieurs dispositifs bruxellois développent un accueil spécifique aux femmes au sein de leurs structures et sous différentes formes. En effet, étant conscients des différentes problématiques que rencontrent les femmes en raison de leur genre, les travailleurs sociaux ont généralement une intervention spécifique pour les femmes sans-abri. Que ce soit par la mise en place d’espaces ‘femmes’, par l’organisation d’activités dédiées exclusivement aux femmes ou encore par le fait de ne pas accepter les hommes seuls au sein des dispositifs, il y a une intention de « protéger » ce public féminin considéré comme vulnérable à cause de rapports sociaux de genre présents dans la société.

« Ça ne veut pas dire que tout doit se faire en non mixité ou en mixité choisie, mais qu’il y a des moments pour ça et qu’il y a des moments donnés pour la non-mixité et que c’est une manière aussi de ne pas craindre, pour les personnes qui vivent des discriminations et des violences, de subir des agressions, des violences, de pouvoir libérer la parole, de pouvoir travailler sur l’estime de soi et la confiance en soi, de réfléchir entre personnes concernées aux problématiques qui nous concernent, de développer des stratégies, de penser à comment est-ce qu’on peut faire autrement et puis de revenir après avec ces réflexions, ces pistes de décisions en espace mixte. De tout temps, dans toutes les luttes sociales, toute personne qui vit des discriminations doit avoir la possibilité d’avoir cet espace-là. C’est pareil dans les luttes des coloniales, les personnes racisées ou non blanches doivent avoir des espaces aussi en non-mixité pour réfléchir à ce qu’elles vivent ensemble et sans l’avis des personnes non concernées. C’est pareil dans les syndicats ce sont les travailleurs et les travailleuses sans leur direction, c’est pareil pour les femmes, c’est pareil pour les minorités de genre ou sexuelles et donc c’est un peu pour faire comprendre aux personnes que ce n’est pas vouloir prendre le pouvoir mais c’est pour mieux partager le pouvoir et que ces moments-là sont indispensables et complémentaires »22Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Dune (DE GENDT, Julie, op. cit.)..

Depuis septembre 2023 et à l’initiative de l’asbl L’Îlot23« L’Ilot lutte contre le sans-abrisme depuis 60 ans en répondant aux besoins rencontrés par les personnes sans chez-soi ou mal-logées. L’asbl développe des projets autour de l’accueil d’urgence, l’hébergement temporaire, le logement, la formation vers l’emploi et la santé alimentaire ». Voir  https://ilot.be/apropos/ consulté le 27 novembre 2024. L’asbl L’Ilot a également publié une recherche-action sur le sans-abrisme féminin, Sans-abrisme au féminin. Sortir de l’invisibilité (2022), à découvrir ici https://ilot.be/sans-abrisme-au-feminin-sortir-de-linvisibilite/ un premier centre d’accueil de jour bas-seuil exclusivement féminin a ouvert ses portes. Il permet d’offrir un accueil pensé par et pour les femmes en situation de sans-abrisme. Du nom de Circé, il répond  à un besoin essentiel : « proposer à toutes les femmes vivant en rue un espace sécurisé et apaisant, à l’abri des nombreuses violences liées au genre ». En espérant que ce genre d’initiative puisse avoir d’autres échos et inspirer de nouvelles pratiques à travers d’autres régions…

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    Bruss’help est un organisme qui se charge de coordonner les dispositifs d’aide d’urgence et d’insertion aux personnes sans-abri dans la capitale. Tous les deux ans, l’organisme  publie un dénombrement sur le sans-abrisme dans la Région de Bruxelles-Capitale. Voir PAQUOT, L., Dénombrement des personnes sans-chez-soi en Région de Bruxelles-Capitale, 7e édition, Rapport de Bruss’Help asbl, 2023. Disponible sur brusshelp.org
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    LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077
  • 4
    LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077
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    Idem, p. 87.
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    LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077
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    LOISON-LERUSTE, M. et PERRIER, G., Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : Entre vulnérabilité et protection. Déviance et Société, 43(1), 2019, p. 77‑110. Disponible sur https://doi.org/10.3917/ds.431.0077
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    Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Dune réalisé dans le cadre de la recherche de DE GENDT, Julie, Un état des lieux du sans-abrisme féminin dans la Région de Bruxelles-Capitale. Réflexions sur la mixité et la non-mixité de genre dans les dispositifs d’accueil et d’hébergement à destination des personnes sans-abri, Université catholique de Louvain, 2023. Dune est un dispositif pour usagers et usagères de drogues en situation de grande précarité et d’exclusion sociale. La structure centre son intervention sur l’accès aux soins de première ligne et à une aide sociale pour les populations les plus marginalisées. url : https://dune-asbl.be/
  • 9
    MAURIN, M., Femmes sans abri : vivre la ville la nuit. Représentations et pratiques dans Les Annales de la Recherche Urbaine, n°112, 2017, p. 138‑149. Disponible sur https://doi.org/10.3406/aru.2017.3247
  • 10
    BLOGIE, E., op. cit. et MAURIN, M., op. cit.
  • 11
    BLOGIE, E., op. cit. et MAURIN, M., op. cit.
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    MAURIN, M., op. cit., p. 148.
  • 13
    Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Transit (DE GENDT, Julie, op. cit.). Transit est un dispositif destiné à des usagers et usagères de drogues licites et illicites et se trouvant dans une situation de précarité. Le dispositif centre principalement son intervention sur l’accueil de jour et l’hébergement d’urgence des personnes. Plus d’infos sur http://fr.transitasbl.be/
  • 14
    « Les centres d’accueil de jour constituent la première porte d’entrée dans le secteur, en offrant des services qui répondent aux besoins de base et en proposant un premier accompagnement psycho-social» (BLOGIE, E., op.cit., p.54).
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    BLOGIE, E., op. cit.
  • 16
    Quand la mixité de genre crée de la non-mixité. L’exemple des lieux d’hospitalité dans l’intervention sociale auprès des usager.e.s de drogues, Intervention de Florent Schmitt dans le cadre du Colloque international francophone féministe Genre et travail social, Saison 3, les 10 et 11 juin 2021.
  • 17
    BLOGIE, E., op. cit., p. 57.
  • 18
    Ibidem.
  • 19
    Idem, p. 58.
  • 20
    MARCILLAT, A. et MAURIN, M., Singularisation, différenciation : pratiques de la (non)mixité dans l’intervention sociale auprès des personnes sans abri dans Nouvelles Questions Féministes, n° 37, 2018, 90-105. Disponible sur https://doi.org/10.3917/nqf.372.0090
  • 21
    Idem, p. 92.
  • 22
    Témoignage d’une travailleuse sociale de l’asbl Dune (DE GENDT, Julie, op. cit.).
  • 23
    « L’Ilot lutte contre le sans-abrisme depuis 60 ans en répondant aux besoins rencontrés par les personnes sans chez-soi ou mal-logées. L’asbl développe des projets autour de l’accueil d’urgence, l’hébergement temporaire, le logement, la formation vers l’emploi et la santé alimentaire ». Voir  https://ilot.be/apropos/ consulté le 27 novembre 2024. L’asbl L’Ilot a également publié une recherche-action sur le sans-abrisme féminin, Sans-abrisme au féminin. Sortir de l’invisibilité (2022), à découvrir ici https://ilot.be/sans-abrisme-au-feminin-sortir-de-linvisibilite/