Diviser pour mieux régner, dit une célèbre maxime. Face à cette logique, le concept d’intersectionnalité propose de tracer des traits d’union entre les différentes luttes en faveur des droits humains.
Certains s’y réfèrent, d’autres le pratiquent sans vraiment le nommer, d’autres encore n’en voient pas la pertinence. Explorons les usages et les potentialités de cette approche en termes d’action et d’alliances.
L’intersectionnalité est une approche qui permet d’envisager la réalité sociale vécue par des personnes se trouvant à l’intersection de différents systèmes d’oppression (inégalités économiques, sexisme, racisme, homophobie, etc.).
Or, dans le paysage des luttes sociales, une tendance à la segmentation est constatée.
Celle-ci s’explique tantôt par des divergences idéologiques (notamment quant à la priorisation des défis à relever), tantôt par la recherche de moyens financiers, qui pousse à la spécialisation mais entraîne le risque d’une compartimentation. In fine, ces divisions sont susceptibles d’affaiblir l’ensemble des acteurs concernés.