Ce quartier de Bruxelles est, depuis les attentats de 2016 et la médiatisation qui en a suivi, fort stigmatisé et discriminé.
Oualid, bénévole
« Je fréquente l’AJM depuis l’âge de 6 ans. J’ai bénéficié tout au long de ma scolarité d’un soutien dans le cadre de l’école des devoirs. J’ai pu participer aux ateliers pédagogiques et créatifs, je faisais partie de l’équipe de rédaction du journal AJM et puis au multimédia. Je suis heureux aujourd’hui, après un encadrement en animation, d’aider l’association. Les membres de l’AJM m’ont aidé à trouver un emploi et l’ajm est pour moi une deuxième famille ».
Afin de prévenir le décrochage scolaire, elle offre également aux enfants et aux jeunes de 6 à 22 ans des ateliers, activités et projets qui valorisent leurs talents et leur ouvrent des possibilités. 170 enfants et jeunes participent à l’école de devoirs, aux ateliers improvisation, de multimédia, de karaté et aux sorties culturelles.
« Grâce à l’AJM et ses membres, grâce à leur suivi et leur persévérance, j’ai pu m’accrocher dans le système scolaire. Les animateurs ne m’ont jamais laissé tomber ni exclu. Ils sont parfois venus me chercher jusque dans la rue. Ils m’ont accordé leur confiance et m’ont permis de me rendre à des sessions de remédiation et de soutien. Je leur ai dit une fois : « Vous m’avez sauvé ! ». C’était d’autant plus important que je suis l’aîné de ma famille et que je veux désormais donner une image positive à mon petit frère et à ma petite sœur. »
Norddine
Les animateurs ont la volonté de travailler en partenariat avec les parents de ces jeunes qui proviennent d’une dizaine d’écoles différentes, primaires et secondaires, de Molenbeek et Koekelberg. La particularité de cette association est qu’elle est aujourd’hui menée et encadrée en grande partie par d’anciens jeunes qui ont eux-mêmes été aidés par l’association. Certains sont engagés bénévolement ou professionnellement, d’autres sont membres de l’Assemblée générale ou du Conseil d’administration.
Badredine, animateur
« Ma plus belle réussite est la participation de mon groupe de jeunes à un concours de courts métrages dans le cadre du festival « Système D ». Ce concours propose un thème et les jeunes créent leur petit film à partir de ce dernier. La réussite a été encore plus grande lors de l’annonce du résultat : mon groupe accéda à la première place, raflant ainsi le grand prix, la caméra d’or. »