En situation de précarité, lorsque chaque jour est une lutte pour vivre dignement, souffrir de troubles mentaux représente une double peine. Comment se soigner quand le simple fait de se loger ou de se nourrir est problématique ? Si la précarité peut engendrer des troubles mentaux, l’inverse l’est également. Ce lien terrifiant entre santé mentale et précarité est bidirectionnel et aggrave des situations de vie déjà très compliquées. La tendance de notre société à faire de la santé mentale une affaire individuelle responsabilise à outrance un public fragilisé et encourage son exclusion sociale. Pourtant, les troubles mentaux sont le signe d’une société qui va mal et doivent, en cela, faire l’objet d’un enjeu collectif porté par toutes et tous. Parce que notre psychisme est influencé par les inégalités et les conditions de vie, faisons du bien-être mental une priorité et ce, au bénéfice de toute la société.