La tragédie silencieuse de nos rues
Survivre sans domicile fixe équivaut à mener un combat quotidien contre des adversaires impitoyables : intempéries, faim, pathologies non soignées et violence omniprésente. Une réalité visible dans les grandes villes de notre pays et partiellement cachée en milieu rural.
En province du Luxembourg, un premier recensement a eu lieu l’année passée. Les données recueillies en 2024 révèlent une situation alarmante : pas moins de 1.394 personnes vivent sans domicile fixe ou sans lieu d’habitation personnel. Fait particulièrement interpellant, un quart de cette population vulnérable est constitué d’enfants, majoritairement hébergés avec leur famille dans des structures d’accueil temporaires.
La précarité résidentielle ne correspond pas nécessairement à l’absence d’activité professionnelle : près de 10% des personnes recensées occupaient un emploi lors du dénombrement tandis que 13,3% percevaient des allocations de chômage. L’étude met également en lumière une problématique sanitaire inquiétante avec une proportion significative (20%) d’individus souffrant de troubles psychiques et psychiatriques parmi cette population fragilisée.
Face à cette double vulnérabilité – économique et sanitaire – l’urgence d’une action concertée et durable se fait sentir. C’est pourquoi nombre d’associations bien connues d’Action
Vivre Ensemble n’ont pas attendu pour innover et multiplier les initiatives et les partenariats. Dans ce contexte, Adrien de Vreese, nouveau président de notre Organe d’administration, lui, alerte : « il est impératif que la solidarité avec les plus fragiles demeure une priorité gouvernementale ».


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